วันอาทิตย์ที่ 7 กุมภาพันธ์ พ.ศ. 2553

Angkor Vat

Angkor Vat ou Angkor Wat est le plus grand des temples du complexe monumental d'Angkor au Cambodge. Il fut construit par Suryavarman II au début du XIIe siècle en tant que temple de son état et capitale. Temple le mieux préservé d'Angkor, l'une des plus grande ville médiévale, il est le seul à être resté un important centre religieux depuis sa fondation, premièrement hindou et dédié à Vishnou, puis bouddhiste. Le temple est le symbole du style classique de l'architecture khmère. Il est devenu le symbole du Cambodge, figurant sur son drapeau national, et il est le lieu touristique principal du pays.

Angkor Vat combine deux bases de l'architecture khmère pour les temples : le côté temple-montagne et le côté temple à galeries. Il est conçu pour représenter le mont Meru, la maison des dieux dans la mythologie hindoue. À l'intérieur d'une douve et d'un mur externe de 3,6 km de longueur se trouvent trois galeries rectangulaires, chacune construite l'une au-dessus de l'autre. Au centre du temple se dressent des tours en quinconce. Contrairement à la plupart des temples d'Angkor, Angkor Vat est orientée vers l'ouest, probablement parce qu'il est orienté vers Vishnou.
Le temple est admiré pour la grandeur et l'harmonie de son architecture et ses nombreux bas-reliefs sculptés qui ornent ses murs. Sa beauté et sa taille sont telles que beaucoup le considèrent comme la huitième merveille du monde[1],[2]. Il donne également des indices sur l'important système hydraulique d'Angkor.
Historique

Angkor Vat fut construit dans la première moitié du XIIe siècle par le roi Suryavarman II dont le règne s'étala de 1113 à 1150. Comme le Baphûon était dédié à Shiva et que Suryavarman II honorait Vishnou, il décida la construction d'un nouveau temple au sud de la ville. Ceci pourrait expliquer que l'entrée d'Angkor Vat est orientée vers l'ouest — vers Vishnou —, contrairement aux autres temples khmers.

Le travail de construction semble avoir pris fin lors de la mort du roi, en laissant quelques-uns des bas-reliefs décoratifs inachevés[6]. En 1177, Angkor fut pillée par les Chams, les ennemis traditionnels des Khmers. Par la suite, l'empire a été restauré par un nouveau roi, Jayavarman VII, qui a mis en place une nouvelle capitale, Angkor Thom, et un temple d'État, Bayon, à quelques kilomètres plus au nord.

Au XIVe siècle ou XVe siècle, le temple fut « détourné » vers le culte de Bouddha (bouddhisme theravâda) avec un remaniement notable du sanctuaire central. Aujourd'hui encore, le temple est visité quotidiennement par des moines bouddhistes.

Parmi les temples d'Angkor, Angkor Vat fut l'un des temples les mieux conservés car, même s'il est quelque peu négligé après le XVIe siècle, il n'a jamais été complètement abandonné. Sa préservation étant due en partie au fait que ses douves fournirent une protection contre le développement de la jungle sur le site[7].

L'un des premiers visiteurs occidentaux au temple fut António da Madalena, un moine portugais qui s'est rendu sur le site en 1586 et a déclaré que le temple « est d'une telle construction extraordinaire qu'il n'est pas possible de le décrire sur papier, d'autant plus qu'il n'est pas comme les autres bâtiments dans le monde. Il a des tours, des décorations et tous les raffinements que le génie humain peut concevoir »[8]. Toutefois, le temple n'a été popularisé en Occident que dans le milieu du XIXe siècle grâce à la publication des notes de voyage du naturaliste français Henri Mouhot. Il écrivit d'ailleurs : « Qui nous dira le nom de ce Michel-Ange de l'Orient qui a conçu une pareille oeuvre, en a coordonné toutes les parties avec l'art le plus admirable, en a surveillé l'éxécution de la base au faîte, harmonisant l'infini et la variété des détails avec la grandeur del'ensemble et qui, non content encore, a semblé partout chercher des difficultés pour avoir la gloire de les surmonter et de confondre l'entendement des générations à venir ! »[9].



Mouhot, comme d'autres visiteurs occidentaux au début, a été incapable de croire que les Khmers pouvaient avoir construit le temple, et le data faussement vers à peu près à la même époque que la Rome antique. La véritable histoire d'Angkor Vat a été rassemblée à partir de seulement des données stylistiques et épigraphiques accumulées dans les travaux de restauration effectués sur l'ensemble du site d'Angkor.

Angkor Vat a nécessité de considérables efforts de restauration du XXe siècle, principalement par l'enlèvement de la terre accumulée et de la végétation[7]. Le travail a été interrompu par la guerre civile et les Khmers rouges prirent contrôle du pays pendant les années 1970 et 1980, mais relativement peu de dégâts ont eu lieu au cours de cette période de référence autres que le vol et la destruction de la plupart des statues datant des époques post-angkoriennes[10].

Le temple est devenu le symbole du Cambodge et est une source de grande fierté nationale. Depuis environ 1863, Angkor Vat est une partie intégrante du drapeau du Cambodge[11] et le seul bâtiment à apparaître sur un drapeau national[11].

Depuis 1992, tout le site d'Angkor fut classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO et même jugé « en péril » jusqu'en 2004[12]. En 2008, c'était le seul site cambodgien distingué de la sorte par l'UNESCO[12].
En janvier 2003, des émeutes ont éclaté à Phnom Penh où une fausse rumeur prétendait qu'une actrice thaïlandaise d'un soap opera avait affirmé qu'Angkor Vat appartenait à la Thaïlande[13].

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