Un ours en peluche (Teddy bear en anglais) – également appelé nounours par les enfants – est un jouet en forme d'ourson. Il s'agit d'une forme traditionnelle de peluche, rembourrée avec de la paille, des haricots, ou plus récemment du coton ou du plastique.
Récemment, certains ours en peluche sont devenus de véritables et coûteux objets de collection. On nomme « arctophilie » l'art de collectionner les ours en peluche. Certains arctophiles privilégient les ours anciens, d'autres les ours d'artistes. Le premier musée dédié à l'ours en peluche – le Teddy Bear Museum[1] – a vu le jour en 1984 à Petersfield dans le comté du Hampshire, en Angleterre.
La légende allemandeMargarete Steiff était une fabricante de jouets allemande, qui avait commencé a produire des animaux en peluche dès 1880, avec les restes de tissus de l'usine de son oncle. En 1902, elle est convaincue par son neveu Richard Steiff, employé dans son entreprise, de créer un ours en peluche, qui selon lui aurait une popularité similaire chez les garçons et chez les filles. Il revenait du zoo de Stuttgart, où il avait réalisé des croquis d'ours. Il lui présenta alors les plans d'un ours articulé, l'Ours PB 55, dont elle fabriqua un prototype en peluche de mohair qu'elle exposa à la Foire de Printemps du jouet à Leipzig en 1893. L'entreprise Steiff eut un succès énorme pour l'époque. Les commandes affluèrent, notamment une d'Amérique, où un riche acheteur nommé Hermann Berg en demanda plus de 3000 exemplaires, ce qui contribua largement à la popularité des peluches Steiff. Son ours en peluche fétiche fut alors appelé « Friend Petzy ». En 1907, la fabrication des ours en peluche dépassa le million.
Aujourd'hui, quelques ours de Steiff subsistent. Ils sont reconnaissables par un bouton de métal dans l'oreille gauche.
La légende américaine
C'est en 1903 qu'apparaît le nom célèbre de l'ours en peluche : Teddy Bear. Surnom qui sera repris dans de très nombreux pays.
C'est en 1903 qu'apparaît le nom célèbre de l'ours en peluche : Teddy Bear. Surnom qui sera repris dans de très nombreux pays.
Ce nom lui vient du président des États-Unis Theodore Roosevelt, qui était surnommé « Teddy » et qui était un grand amateur de chasse. Une anecdote raconte qu'un incident survint lors d'une chasse à l'ours dans le Mississippi en 1903 : les organisateurs trouvèrent et capturèrent un vieil ours blessé afin de satisfaire les cartouches du président, qui rentrait bredouille de la chasse.
Roosevelt, outré, jugeant l'acte anti-sportif, refusa de tuer l'animal. Cette histoire fut vite immortalisée : l'expression « Teddy's Bear » a immédiatement été utilisée dans les caricatures de la presse, notamment par Clifford Berryman pour le Washington Star.
Deux émigrants russes, Rose et Morris Michton créèrent puis commercialisèrent dès 1903, à partir des dessins publiés dans la presse, un ours en peluche qu'ils baptiseront Teddy, avec la permission du président. C'est fait.
Le nom de « Teddy bear » est sur tous les ours de la production de Michton. Ils seront alors connus comme les premiers fabricants d'ours articulés en mohair.
L'année 1907 connaît un essor fulgurant des nounours. Une partition est même écrite « Teddy Bear's Picnic », composée par J.E.Bratton.
La suite en France
Mr Pintel, qui était alors fabricant de jouets bourrés ou mécaniques, finit par mettre un ours dans sa collection en 1921. Il ressemble en beaucoup de points à l'ours allemand, sauf pour la fameuse bosse dans le dos qu'il ne reproduit pas, et une légère différence dans la manière de coudre le nez. Les ours Pintel arborent également un sourire ou une grimace : c'est l'élaboration de l'expression.
Une autre entreprise, FADAP, sera très vite en concurrence avec les jouets Pintel en 1925... À l'époque, ce sont les deux producteurs d'ours en mohair les plus connus en France.
Plus le temps passa, plus les ours changèrent ; même si les ours traditionnels restaient sur le marché. Aujourd'hui on en trouve de toutes les couleurs et de toutes les formes.
Fabrication
Les ours de Steiff sont constitués de mohair variant du beige au brun, et rembourrés de copeaux de bois ou de sciure. Les yeux noirs sont des boutons de bottine, le museau est affiné, terminé par une truffe de laine, surmontant une bouche en V inversé. Le dos est voûté. Ses bras sont longs, et peuvent parfois atteindre les genoux. L'ours peut mesurer de 45 cm à 75 cm. Il a de grandes pattes, des cuisses larges, des pieds fixés en angle droit aux jambes. Les griffes sont représentées par des points de laine noire. Les membres sont articulés et mobiles. L'estomac renferme parfois un "grogneur".
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les yeux en boutons de bottine sont remplacés par des yeux de verre dotés de pupilles, fixés à la tête par des fils.
Après guerre, la morphologie de l'ours en peluche change : la bosse se fait plus discrète, les membres sont plus courts, les pieds plus fins. La rexine remplace le feutre ou le velours. Le corps se veut plus souple.
De nos jours, les truffes sont élaborées à partir de plastique, les coutures sont plus solides, les colorants proscrits. Les ours articulés ont progressivement disparu, laissant place à des ours plus souples, plus ronds et plus rebondis.
L’ours classique connaît trois variantes au fil des années : le grand ours, pouvant atteindre 1,50 m ; l’ours miniature, dont le prototype fut élaboré par Steiff, avec un ours de 22 cm. Les véritables miniatures n’atteignent pas les 15 cm. Et enfin l’ours à roulettes, qui est une véritable caricature des vrais ours sauvages.
De nombreux fabricants d'ours en peluche se sont partagés le marché : J.K.Farnell (Angleterre), Steiff (Allemagne), Chad Valley (Angleterre), Ideal Toy Company (États-Unis), Dean's (Angleterre), Hermann (Allemagne), Schreyer &Co. (Allemagne), et Merrythought (Angleterre).
De nombreux fabricants d'ours en peluche se sont partagés le marché : J.K.Farnell (Angleterre), Steiff (Allemagne), Chad Valley (Angleterre), Ideal Toy Company (États-Unis), Dean's (Angleterre), Hermann (Allemagne), Schreyer &Co. (Allemagne), et Merrythought (Angleterre).
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